La mère de Simon, d'Aurore Bègue

Paru le 01/07/2019 en Auto Edition

Mon avis :

Comment vit-on la négligence de sa mère lorsqu'on est une jeune fille de 11 ans ?
Ce roman auto-édité raconte Suzanne, qui vit dans une maison dégradée avec sa mère. Celle-ci travaille comme serveuse pour subvenir à leurs besoins & s'enferme la plupart du temps dans sa chambre avec ses nombreux amants, que Suzanne croise régulièrement au petit déjeuner et dont elle "s'amuse" à faire des listes.
Au collège, le contexte est guère mieux puisque Suzanne est mise de côté par ses camarades.
L'arrivée d'une nouvelle famille dans la maison voisine intrigue la jeune fille. Simon intègrera la même classe que Suzanne & les 2 jeunes gens se lient d'amitié. Claire, la mère de Simon, repère rapidement la négligence subie par Suzanne & la prendra sous son aile, pour l'inviter régulièrement à diner ou aller faire les magasins. Entre plaisir & jalousie, comment Suzanne va-t-elle se positionner du haut de son jeune âge par rapport à cette mère rêvée ?
Un très joli roman qui noue les tripes sur une enfance abimée.

Je remercie Aurore Bègue pour l'envoi de son roman, que j'ai beaucoup aimé. Je lirai d'autres de ses romans avec plaisir.

4è de couverture :
Suzanne, onze ans, a deux principales occupations : lire, et tenir la longue liste des amants de sa mère. Lorsqu'un jour d'hiver, de nouveaux voisins emménagent dans la maison d'à côté, Suzanne se sent immédiatement attirée par Simon, garçon blond et sage de son âge, et plus encore par Claire, qui incarne l'idéal maternel dont elle est privée. Mais l'envie est un sentiment destructeur, et voler, même des miettes d'amour, ne peut que mal se terminer. Quel avenir attend Suzanne ? Malgré son intelligence, est-elle condamnée à faire les mauvais choix ?Ce roman sombre et sensible aborde la relation mère-fille, la jalousie, et les conséquences du manque d'amour, avec en filigrane cette question : Peut-on s'extraire de son milieu social ?"Par dessus tout j’étais fascinée qu’il soit le fils de sa mère, et la lui enviais tant que j’avais fini par lui en vouloir, comme s’il y était pour quelque chose, comme si tout avait été planifié pour qu’il soit l’enfant de ma mère et moi celui de la sienne, mais que par sa faute, tout avait été bouleversé."Ce roman a reçu le soutien du Cnl